EXPOSITIONS
simultanées et sympathiques
7 décembre 2023 - 10 février 2024
PORTFOLIO
TULIPES un printemps
René WELING
Photo : www.sabine-masciarelli.com
Moi, Je, Il, Tu, Elle…Nous sommes !
Une des premières motivations dans un acte de création n’est-ce pas de le faire pour soi, parce qu’on en a besoin ;…Pour se comprendre, pour se découvrir ? Il n’y a qu’à regarder les innombrables autoportraits dans l’histoire de l’art.
Mais même quand on travaille sur ce qui nous entoure, ne dépeignons-nous pas notre vision subjective ? Donc nous décrivons comme nous voyons ce qui nous entoure, ce qui n’est pas nécessairement la réalité mais plutôt notre réalité subjective. Cette vision subjective n’a fait que se renforcer depuis plus d’un siècle dans le domaine artistique en parlant de la personnalité de l’artiste ; c’est ses émotions, ses visions, ses sentiments, c’est sa manière personnelle que nous encourageons. Nous nous centrons donc encore plus sur l’ego de l’artiste.
Mais, créer n’est-ce pas une volonté de dialoguer d’abord avec soi mais aussi avec l’autre ? Une exposition n’est-ce pas du point de vue de l’artiste se montrer, se présenter et de « dire » sa vision aux spectateurs, donc à l’autre ? Et pour le spectateur une occasion de voir un autre point de vue que le sien et à travers les « yeux » et/ou l’œuvre de l’artiste, d’agrandir sa propre vision ou de découvrir une part de lui en réagissant face à ce qu’il voit ?
En avançant dans nos recherches, n’est-ce pas explorer, essayer de découvrir des parts de nous qui nous sommes inconnues ou du moins incomprises ? Pour y parvenir nous utilisons un moyen indirect en nous préoccupant d’harmonie de couleur, de forme, de composition, de technique pour accéder à notre inconscient, à notre part inconnue (sinon pourquoi utiliser le mot « créer » si on parle de quelque chose de connu ?). En cherchant un rapport de couleur, n’est-ce pas un moyen détourné de vouloir saisir, comprendre ou du moins dépeindre un rapport entre les choses, entre toutes choses qui nous entourent ? Nous voilà en plein dialogue avec nous-même, avec l’autre (Tu, Elle) pour nous comprendre, pour être.
Ne voit-on pas toujours qu’une partie de soit ou de l’autre, celle comme on se voit, celle qu’on croit montrer, celle que l’autre voit ?
Tenter de prendre (d'entrevoir, d’apercevoir) une facette après l’autre, pour se cerner, pour cerner l’autre. Quelquefois elle n’est qu’une trace d’un souvenir ; la fixer avant qu’elle ne s’efface. Semblables parce que nous le sommes tous, différents parce que chaque instant et chaque être est unique.
René WELING