Cocon’S ensemble,
6h, l'aube se pointe déjà. Mon café chaud entre les mains, je te vois prometteur mais tu ne sembles pas encore prêt à éclore .
10h00, un coup d'œil rapide sur toi et le temps s'arrête tout à coup: quelle métamorphose ! Sans prévenir , la lumière a changé ton profil, tes teintes et tes courbes. Tu te révèles sous un autre jour.
12hoo,tu me surprends encore , il me semble voir un autre en toi . Je ne te reconnais plus . Qui es-tu?
20hoo, la lumière s'estompe et avec elle, l'autre aussi. Je te retrouve enfin et je me demande déjà ce que tu me réserves pour demain.
Ces cocons sont autant de promesses , de possibilités qu'offrent
une vie lorsqu'on veut se donner la peine de naître ou renaître .
Demain est le premier jour de ta vie
Au fil du temps, la lumière surprend et offrent de nouvelles perspectives lorsque deux cocons se superposent.
Le cocon, c'est la vie. Et notre perception de la vie est différente selon l'éclairage qu'on pose sur elle.
De l'ombre ou de la lumière laquelle des deux nous éclaire ?
Ces cocons sont l'illustration que nos parts d'ombre ont autant d'intérêt que les facettes que nous laissons éclater au grand jour.
Bernadette Thibault
Le cocon
Parfois, il y a des jours difficiles ou l’on voudrait rester au fond de soi, seul dans la douceur des draps.
On a très mal, au tréfond, entre le sternum et les côtes, un endroit douloureux quand la tristesse nous prend et qui se sent pret à éclater lors des plus grandes joies.
C’est la, où notre souffle nait, s’accelère ou s’interrompt que se niche le cocon.
On s’enveloppe dans le cocon de son âme, on se fait chrysalide et on attend la métamorphose, car elle arrive toujours.
C’est notre petite boule de soie personnelle, celle que tisse notre âme araignée, la bulle de nos émotions.
Le cocon se serre et se désserre en phase avec nos peines, nos craintes , nos espérances, nos joies et nos erreurs.
Il prend la lumière dans les couleurs du ciel entre le noir des jours de solitude et le blanc des grands amours.
Il a toutes les nuances du gris de notre intimité.
Il exprime nos révoltes et nos plaisirs, les regrets qui nous hantent et les remords qui nous rongent.
Il est unique pour chacun d’entre nous, on le construit, on le referme, on l’entrouvre, on regarde en dedans, on l’oublie, on s’y réfugie.
Il est notre essence et notre quintescence et quand je les regarde tous exposés , j y vois toutes les fractions et les éclats de nos vies.
Un kaleidoscope infini, un poème de l âme en image.
Corinne Snytsers